Bonjour,
Je viens vous conter une petite histoire qui s'est passé lors des grèves de métro, il y a deux ans, que j'ai retrouvé dans mes dossiers, quelques personnes la connaissent déjà et y'a pas de plops dedans, ils étaient absents pour cause de fête galactique, mais bon, la voilà:
"Je savais que les grèves allaient être reconduites pour ce vendredi par le canal internétique...
Je savais que ça allait être la merde sur les lignes et qu' il fallait se lever de bonne heure pour aller en cours...
Je savais aussi que je n'étais pas rentrer chez moi depuis mercredi soir suite du début des grèves et que j'n'ai pu aller travailler hier pour les mêmes raisons...
Mais alors ce que je ne savais pas c'est que j'aurais à me battre contre la connerie spécialement humaine...
Me voilà, levée, lavée, ragaillardie par un petit déj' de champion, j'enfile mon pull, mon manteau, mon bonnet (car j'avais les cheveux mouillés), je descends les escaliers qui mènent à la rue de Crimée, je marche jusqu'au métro, je descend les marches du métro, à la limite de me faire écrabouiller par une bande de collégiens en ruth-à la recherche d'une rame qui n'ai jamais venue, tous heureux de pouvoir zoner une journée de plus!!!
En voyant le quai de la ligne 5, en direction de Place d'Italie, je me dis cool, y'a pas trop de monde, on va pouvoir s'en sortir....quelle ânerie! Le panneau indiquait alors 11 min, qu'elles ont été longues ces 35 min d'attentes des 11 minutes...les gens étaient tranquilles, pas énervés, chacun avec leur téléphone pour prévenir du retard effectif, les yeux ébahis devant ce panneau menteur...puis enfin, au fin fond du tunnel, un bruit assourdissant se fait entendre, le crissement des freins/ contre les roues/ contre les rails... apparaît alors lentement, notre cher et tendre, le désiré, plein à craquer de corps cherchant de l'air, de gueules écrasées, contre les vitres des portes, suffocantes...
AGITATION...le grouillement commence, chacun redevient perso, celui qui sera le plus prêt des portes aura une chance d'être emporté dans ce mic mac sans nom...on se croirait dans un docu sur le Japon, il manque plus que les mecs qui poussent avec leurs gants blancs pour faire rentrer la viande pour que le trom puisse repartir...mais ils ne sont pas là, et on est pas au Japon...alors c'est le cafouillage total! C'est limite si on entendait pas des cris de douleur là-dedans, des pieds et des cages thoraciques écrasées, miaulant la pénibilité de la situation, car c'est ce que je fais quand je suis dans ce cas là, mais je n'ai même pas pu m'aventurer à moins de 3 mètres perdue derrière la foule piétinante.(Je n'ai pu m'empêcher de filmé ce truc orgiaque et anxiogène avec mon téléphone de merde en me disant que je pourrais peut être en faire un montage glauque à mettre sur le net...à voir...).
C'est avec difficulté que s'en est allé ce train vers Jaurès, titubant sur ses roues...moi, restant sur le carreau, comme bien d'autre, ruminant de plaisir de ne pas être monté dans cette chose inhumaine (ah oui, à préciser, je suis tendance agora/claustrophobe râleuse qui s'évanouie dans le bus aux heures de pointe!!!).
Bon aller, je sais quand même prendre sur moi quand un bon p'tit déj est ans mon estomac, et d'humeur plutôt joyeuse, j'aime bien ce genre d'ambiance foireuse de grèves, j'attends donc le prochain train, je suis levée depuis un bon moment maintenant et bien réveillée, je tente le tout pour le tout, je sors dehors sachant que de toutes manières, les 22 min du prochain métro vont durer au moins/presque une heure...pour tenter un vélib', malgré le fait que je n'aime pas non plus le vélo de jour, surtout quand tout le monde décide de prendre sa voiture/ que ça pue dans Paname/ que les caisses se klaxonnent à tout va', que t'es obligé de rouler sur les trottoirs au risque de te faire pénaliser d'une amende...car la route est soit impraticable car trop d'embouteillages, soit que je suis une trouillarde des 4 roues qui savent pas utiliser leur rétro, à vous de choisir...
Etant assez fan de la chanson de Renaud, dont les paroles donnent "amoureux de Paname, du béton et du macadam, sous les pavés ouais c'est la plage, et le bitume c'est mon paysage", je met un pied devant l'autre et j'avance dans la direction des Vélib'...plus rien...nada, niente, raté ton premier cours Agathe! Je me renseigne sur les autres stations, idem...Zut! Mais en même temps normal, même les Vélib' font grèves, les réapprovisionnements ne se font pas...je me dis là tout de suite que j'aurais bien les pieds dans le sable avec un bon cocktail allongée sur un transat, la chaleur plombante du soleil sur la tête, mais non...
Je retourne dans le métropolitain, les mêmes personnes ou presque attendent, j'avais raison de pas me presser...je me marre à regarder la bouille constipée des gens qu'ont pas fait pôpô ce matin, des gens qui regardent l'heure toutes les 30 secondes, des gens qui matent leur pied avec espoir ou désespoir, des gens qui papotent entre eux alors qu'ils ne se connaissaient pas y'a deux heures de cela, et qui ne reverront plus jamais...je prend alors mon mobile, écris un message à Manu et Clément, voi où ils en sont...Manu me répond " mais enfin Germaine, je doi fair un exposé en philo ojourdui. je ne pas laché mais je me sens défaillir! bonne bour claudett"...moi: "Voilà le n' de la fuc si tu veux.mon cul se refroidi sur ce carrelage vert pisseux, je vais p'tet rentré, cher farfadet..." ...lui: " Si je rajoute un "n" à fuck ca se transforme en funk.j e v danser dans cette station comm si j'etai James Brown. Like à sex machine"...tout cela en langage -phone/tel, tu voi? check babyy...
.....et...puis...un ... tressaillements...sort du gros boyau sombre...le deuxième métro fait son apparition...l'euphorie s'empare doucement des gens, je me rapproche cette fois plus vite, je m'insinue dans la foule prête à bondir tel un kangourou femelle hystérique dans la rame bondée et alléchante, je m'imagine que là-dedans ça va être bon, contre tous ces corps serrés, humm, oh oui, alors...je joue des coudes, comme tout le monde, mais moi, je suis mince et grande, je me faufile, hin hin hin ...gna gna hahah...je vais les avoir tous, et je vais rentrer, la folie prend possession de moi, je deviens complètement individualiste, méchante, j'écrase aussi des pieds, tout le monde se fusille du regard, et LA, JE POSE UN PIED DEDANS, pour me faire aussitôt réexpédier dehors par un mastodonte de 1 tête de plus que moi, et moi la lutte, j'aime ça, mais faut pas pousser mémé dans les orties (rien à voir mais aller voir Salad Fingers sur You tube ou Daily motion, 1,2 et 3 si possible, tenez jusque là...y'a une histoire d'orties à un moment, c'est dégueu)...Le mec, il m'a carrément pris par le bras et il m'a jeté dehors "Y'A PLU D'PLACE!"...heu, t'a pas inventé la poudre mec, je l'ignore et re-tente le coup...et il RE-CHOPE, et il me RE-EJECTE, cette fois, plus sérieusement, je manque de tomber sur une dame qui m'a gentillement rattraper du mieux qu'elle pouvait...comme lors du concert de Iggy Pop et qu'on a failli mourir écrabouiller dans la "fosse" quand il est apparu sur scène, et que finalement on s'en est sorti vivant et qu'on s'est vachement bien marrer...mais là, c'était pas drôle du tout, quel tronche de cake ce mec...alors là, y'a le conducteur du métro qu'est sorti de sa cabine à la poursuite d'un man qui avait foutu la merde ailleurs, il l'a interpellé mais le mec il s'est barré en courant, logique, le conducteur sympa quand même s'arrête à notre niveau voir si tout va bien, car le molosse avait aussi jeté une p'tite nana qui elle, s'est cassé la gueule sérieux, "ah bah ouais, faut pas mettre des talons aiguilles quand y'a grève ma p'tite dame", là les insultes commencent à pleuvoir, "CONNARD/ ENCUlé/ trou du cul/ fils de chien/ pétasse/me traite pas de pétasse OK, CONNARD!!!!!!"etc etc, c'était folklo!!! je me suis reculé jusqu'aux sièges et j'ai regardé la scène telle une badaude ahurie...j'ai bien cru que ça allait mal tourner, et puis le métro a fini par repartir pour ne rien indiquer cette fois...j'ai fait machine arrière et je suis rentrée vous raconter tout cela, j'ai trouvé tout cela passionnant et très instructif sur la nature humaine...
Je vais réessayé tout à l'heure, a ce qu'il parait ça va revenir un peu mieux...
Et pour la soirée...qui vivra verra...
Une sélection des illustrations réalisées par The Plop Girl pour le GrumO mag !
Pour ceux qui souhaiterait connaître l'état actuel des plops, bah, ça roule plutot bien, si ce n'est qu'ils ont chopé un p✖✖✖✖✖ de gros rhume... On pourrait penser que c'est le temps... un coup il fait beau, un coup il pleut, le matin, il fait 8°c., et l'après midi presque 20°c. Mais non c'était clairement une ruse des flops qui s'efforcent, non sans mal, à ruiner leur si bonne réputation.
Papier Tue-mouches, surgissements, collage énigmatique et Noël de revenant, elle hait, tu es, un noeud qui chiale des perles carrées... tout ceci au bord d'une gaufre de gorges profondes aux plis marqués par la saleté. 
Des lapins, pleins, des petits, des grands, des larges, des rigolos et des barges, des mangeurs, des croqueurs, des aspirateurs et des fans de
ou riche, et non applicable au synonyme de la décence (car elle n'a rien à faire ici) est revenue lors du concert d' Insolite, où l'alliance de la musique et de la production immédiate d'images, nous ont fait frémir sur au moins milles facettes de notre boule disco créant de nouveaux liens cognitifs itinérants à la notion de plaisir et de sublime (...)"
